Mercredi 13 Janvier : A l'heure argentine
A l'heure argentine donc... je me lève tard. Et effectivement, je suis seul dans le dortoir. Il n'y a plus de trace du gars que j'ai du réveiller en me couchant à 2h... donc j'en profite pour prendre mon temps. Je descends quand même prendre mon petit déjeuner, offert par l'auberge de jeunesse jusqu'à 11h. Il y a des croissants ! Mais en fait ils ne sont pas bons. Pas frais et tout collants.... pas facile de trouver de la bonne nourriture à l'étranger. J'ai aussi compris pourquoi le jus d'orange avait un gout de médicament : parce que c'est la même base de poudre a l'orange qu'il faut diluer dans l'eau. Vraiment pas top. Heureusement je me rattrape sur le VRAI jus d'orange que je presse moi-même, et les tartines de pain à la crème de lait....humm.
Ensuite de prends le temps de rédiger mon blog sur internet, vu qu'ici il y a une bonne connexion, et ordi sous XP plutôt réceptif.
Il est pas loin de 15h quand je sors dans la rue, me balader tartiné de crème solaire sous un soleil écrasant. Ici les gens ne se demandent pas s'il faut marcher à droit ou à gauche : il faut marcher à l'ombre !
Je remonte l'allée principale jusqu'au symbole de Buenos Aires : l'obélisque
Avec pour les petits malins attentifs un joli fond tout états-unien.
N'ayant pas voulu me prendre la tête avec les bus, dont le réseau portègne est réputé très complexe, je traverse tout le centre ville à pied du sud au nord. Je remonte jusqu'au cimetière de Recoleta... où je trouve porte close pour 10 minutes (et surtout un détour malgré moi des plus hasardeux pour pique-niquer d'une pomme sur une belle pelouse...) donc tant pis, pas de labyrinthe entre les mausolées incroyables, ni recueillement devants la dernière demeure d'Eva Peron... je me retrouve un peu plus bas, dans un centre culturel, au bras d'un ours polaire bigarré.
Puis je pousse la promenade jusqu'à la Floralis Genérica, fleur de métal (qui est sensé se refermer à la nuit tombée...mais je n'ai pas attendu). Le temps pour une petite pause et et bain de soleil dans l'herbe....
En redescendant vers le centre-ville, je passe devant l'ambassade française (quel style quand même) et aussi le Téatro Colon, sur la place duquel il y a un hommage a David Bowie, qui vient de nous quitter.
Pour finir la journée je me fais un petit restau / brasserie. Je commande des Papas Fritas et un bife de chorizo et j'ai eu ce que je voulais : un très bon steak avec des frites.
Et une bière tant qu'à faire, mais cette fois j'ai réussi à ne pas prendre celle de 1L. Que de progrès. Pour finir, j'ai pris un dessert, ce qui a semblé surprendre le serveur : un flan maison... pas trop mal. Quand j'ai voulu régler mes 230 Pesos je n'ai pas dis "Gracias" quand le serveur a emmené mes trois billets de 100 mais bien "Cambio por favor" (sinon ils considère que c'est du pourboire comme a nous est déjà arrivé !) Et finalement le serveur me rapporte un billet de 100 en me disant qu'il n'a pas pu faire de monnaie. C'est dingue ! Alors je lui laisse le peu de monnaie qu'il me reste, m'assure que tout est ok pour eux, et je rentre me coucher.
Sur la route je pense avoir compris la lecture des panneaux de le rue. Déjà il faut savoir que toutes les rues sont parallèles ou perpendiculaires. Et à chaque fois il y a deux nombres, espacés de 100. C'est la distance entre les deux carrefours, donc tous les numéros de voirie ne correspondent pas à une adresse, mais les adresses ont comme numéro la distance qui les sépare du début de la rue. Ainsi, pas besoin de bis, ter... et rien qu'avec le numéro on connait sa position dans la rue! Mais encore plus fort ...savez-vous ce que le sens de la flèche qui accompagne le nom des rues signifie...
1°) Que les maisons entre 600 et 700 se trouvent sur la droite ?
2°) Que le début de la rue est à droite
3°) Que José est à gauche (puisque qu'à droite c'est sans José)
4°) Et c'est la bonne réponse : que la rue est en sens unique et que les voitures doivent aller par la droite.
Et bien en tant que piéton c'est pas simple à deviner... d'un coup je me repère beaucoup mieux. Dire que le voyage est presque fini....
J'arrive à l'auberge où la soirée jeux annoncée s'est transformée ping-pong avec un nouvel employé (jeune argentin de vingt ans qui rentre d'un voyage en Europe, et en France) qui vient se faire un peu d'argent en bossant pendant ses vacances d'été. Je suis au regret de vous annoncer que la France a perdu ses deux matchs ! Il faut dire aussi que j'étais loin de mes supporters
Mais on a bien rigolé, et bien discuté.... il connait tous les endroits branchés où il faut sortir le soir pour s'engourdir sur de la techno.
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