24 May

Jeudi 20 Mai 2010 : Les mains sales

Publié par Chris - Catégories : #05-De Sydney à Cairns

Réveil à 5h35, je sors de la voiture dix minutes après, et je secoue les occupants de la tente encore endormis. J'insiste, et Marine décide qu'en fait, elle n'a pas tellement besoin d'argent alors elle reste couchée. On fonce sur la route alors que le jour se lève, c'est superbe. Mais on est trop occupé à chercher l'usine... qu'on ne trouve pas ! Alors après plusieurs allers-retours, on revient au camping, Chiche est endormie, et Louis se renfrogne entre ses écouteurs. Juste avant de passer le portail, je vois des gens qui s'activent... je parle à l'un d'entre eux, et ils partent justement cueillir des tomates. Ils nous proposent de les suivre. Ok, on se la tente.

Après 25 minutes de route, qui se termine par un long chemin de terre, on arrive en plein champ de tomates ! Des gens se regroupent petits à petits. La conductrice du van qu'on suivait nous conseille de dire qu'on est dans son équipe -comme ça, on l'a compris par la suite, elle recevra nos payes. Le mec auprès de qui on doit s'inscrire me reconnaît d'hier, et il redit qu'il n'a pas de boulot pour nous. Mais comme on est dans une «équipe» ça passe. Après une explication sur les tomates à ramasser aujourd'hui (calibrage limite et couleur) on nous dit que c'est la fin du champ, et donc que ça ne sera pas une grande journée. Chacun d'entre nous des petites étiquettes avec son numéro (le 7 pour moi) qu'on doit poser au sommet de chaque seau qu'on rempli de tomates. On est à deux, face à face, séparé par une rangée de plants, et on avance sur 500m. J'ai du mal à remplir mon seau, y'a pas beaucoup de 'bonnes' tomates, alors j'élargis les critères de sélection. Après plusieurs rangées, un des responsables me rappelle à l'ordre, le boss n'est pas content mes seaux ne sont pas bien comme il faut. Du coup je fais plus attention, et surtout j'avance très rapidement. Je termine la matinée avec l'italien qu'on a suivi, et qui faisait aussi sa première journée ici. Demain on peut revenir pour bosser, encore une fois parce qu'on est dans l'équipe de Kiny (même si on se risque de se faire arnaquer un peu, au moins on gagne un peu d'argent). Après une dure matinée de labeur très peu rentable, on s'arrête, le champ est fini.

On discute, avec Marco et il nous suit au camping. D'habitude il dort dans son van, là c'est cool, on l'invite à manger chaud, et à prendre une douche dans notre camping.

On profite de l'après midi pour faire quelques courses et acheter ce qu'il nous manque (même pour Marine du coup) : gants, chapeau, chaussures et aussi à manger. Rien de super extra, des pâtes, du riz, et des pommes-de-terre : au camping on a un coin cuisine, donc c'est super on peut faire cuire aussi longtemps qu'on veut, pas de risque de tomber en panne de gaz (avec notre petite recharge, on ne va pas très loin !)

On rentre au camp, calmé, vidé par notre matinée, et on discute avec Rob', le gérant ; il nous fait un prix très intéressant pour la semaine : 5$ / jour / personne, et non, il n'a pas d'autres nouvelles pour le travail. Ils nous imprime quand même un plan pour qu'on aille à l'entrepôt dont il parlait. Gentil !

Comme on a fait des folies et qu'on a acheté du râpé, Louis et moi avons l'eau à la bouche en pensant aux bonnes pâtes qu'on va faire. On se régale en regardant O'Brother (sur mes conseils), un film extra ! Puis dodo après avoir remis le réveil à 6h00.

Il faut aussi dire qu'on a cuit la patate douce ramassée lors de notre tour des ferme (un des petits boulots les plus ingrats !). C'est très long à cuire, mais c'est fait, et on va pouvoir se régaler prochainement. Les filles ne connaissent pas.