Lundi 14 Juin 2010 : Egaré dans la vallée infernale...
La toile de tente qui bat sur le côté me réveille assez tôt, et je suis le premier levé, pour le petit déjeuner. Certains ont dormis dans la voiture, d'autres dans l'autre tente, ou d'autres encore, comme prévu, sous la rotonde. En farfouillant dans le coffre je sors du lait, des petits pains, les céréales... et je déjeune. Mais quand les anglais se lève, rien de tout ça ne les tente. Il faut du bacon ! Donc grillades, tomates, ognon et poivron, haricots à la tomate et toasts. Je me laisse quand même tenter par le bacon, c'est vrai que c'est pas mal, surtout après un bon bol de muesli. Je les laisse manger le reste de leur popotte, et quand tout le monde est près, on part pour Indian Head, un point culminant, en bord de mer. Avec un peu de chance on apercevra des baleines, il paraît que c'est le début de la saison.
Donc route en 4x4, toujours aussi fun, et aussi humide. Le ciel s'est un peu levé, mais le vent est très puissant, et en tongues, sur les rochers, c'est pas une super idée. Au moins la mer est bien agitée et la vue est magnifique. On ne voit pas de tortue, ni de requin (il est interdit de se baigner dans la mer, à cause des courants, des rochers, et des animaux dangereux : requins et méduses)
Au loin on arrive à voir des geysers, l'eau expulsée par une baleine, et peut-être même un morceau de queue... puis plus rien.
On s'attarde encore un peu, avec d'autres touristes qui viennent admirer la vue, puis on reprend le parcours prévu pour la journée : aller à Champagne Pool (la piscine de champagne, le seul endroit où on peut se baigner dans la mer, car protégé par des murets naturels). 
Les autres y vont à pied, mais pas nous. Surtout qu'on ne sait pas trop où c'est. Après quelques kilomètres, je me gare devant une rampe de sable. De toutes façons on ne peut pas continuer, des énormes blocs de pierre nous barrent la route. A marée basse, et sous un crachin continu, ça ne fait pas vraiment penser à du champagne. Ou alors avec beaucoup d'imagination. On ne reste pas très longtemps, un peu déçus.
[c'est moi au volant !] Au moment de repartir, j'arrive à m'ensabler (on apprendra par la suite qu'il était déconseillé de venir jusqu'ici en voiture car le sable est traitre. C'était indiqué sur la carte que personne ne lit !).
Ha ! Voilà qui pimente un peu notre matinée trop tranquille. Après avoir essayé de placer des cales en bois sous les roues (sans trop de succès) un australien vient nous dépanner, avec le treuil à l'avant de sa voiture il nous tire de là. J'apprends ensuite à me servir du petit levier de vitesse, situé derrière le premier. C'est pour passer en 2 roues motrices, 4 roues motrices avec haut rapport ou bas rapport). Ca aurait pu nous aider avant si j'avais fait plus gaffe. Bah, pour la prochaine fois (ça ne manquera pas d'arriver).
Quand il fait beau c'est agréable de rester sur la plage, se prélasser au soleil... mais comme ce n'est pas vraiment le cas, on enchaine les trucs à voir en empiétant sur ce qui était prévu pour demain (enfin, encore une fois, ce ne sont juste que des suggestions). Nous arrivons donc à Eli Creek, un petit ruisseau d'eau douce, limpide, avec un parcours tout aménagé pour les visiteurs. Au premier abord ça m'a fait pensé au Gange (je sais pas trop pourquoi.... peut-être le fait de voir des gens attendre pour se tremper les pieds), et puis on est rapidement revenu au bush, et à l'Australie. C'est un coin très agréable. Mais pas si grand... je me demande comment c'est quand les touristes affluent !
On rentre alors au camping. Les filles repartent faire un tour dans les quelques boutiques avoisinantes (en voiture), et aux prix élevés. Moi je préfère aller me promener sur la plage tant qu'il fait jour. Marcher dans la dune, aller jusqu'à l'épave à pied. Sur la route je croise un Dingo, pas farouche, mais pas trop curieux non plus. Il est passé a deux mètres de moi. Je n'ai pas suivi les consignes de sécurité (ultra-alarmistes) qui recommandent pour se genre de situation, de marcher à reculons, les bras croisés et les mains sur les épaules. Même la nuit, au camp, il y a plusieurs dingos qu'on voit roder entre les tentes.... mais rien de grave. Avec des petits enfants, ou face à toute un meute... là je dis pas, mais pour ma part, la cohabitation s'est très bien passée.
La Flore de l'ile 
Un arbre comme vidé de l'intérieur
Exemple de fossé
Pour notre deuxième (et déjà dernière nuit) les trois nouveaux groupes viennent d'arriver. Je retrouve ceux avec qui j'avais joué l'autre soir, et on fait connaissance avec de nouveaux amis, très bruyants On apprend qu'il y a eu un mini cyclone sur Hervey Bay hier (d'où un temps pas top pour nous ici, mais moins pire qu'eux) ; après ça devrait passer. Mais surtout, on se rapproche du groupe de filles (parti en même temps que nous). Donc encore jeux à boire, puis discussion, en français s'il vous plait avec Une allemande (Kemy, sous la capuche) qui adore la France. Je remarque aussi deux autres français, on échange quelques mots, en anglais, et ça s'arrête là. C'est marrant quand même. C'est quand même plus facile à comprendre qu'un anglais, avec son accent très prononcé, et qui parle vite, sans faire d'efforts !
Entre des abus, des vomis, et des franches rigolades, il nous arrive aussi d'avoir des échanges constructifs. Mais après tout, on est surtout là pour s'amuser. Soirée fort agréable au coin du feu. Et sous un ciel étoilé cette fois. Ca promet pour demain !
Certains parlent d'aller assister au lever du soleil, ça peut être une bonne idée. Allez, je mets mon réveil à 5h30.
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