Mardi 18 Mai 2010 : Beau
Le temps est magnifique, voilà qui peut relancer nos affaires, et à défaut, notre bonne humeur.
Il est 8h30, je vais attendre le réveil des autres dans le salon de leur hôtel. Je retrouve l'italienne, je commence mon livre policier en anglais, et je discute avec une française, mais tout en anglais. C'est presque aussi facile ; et puis quoi, on est en Australie quand même.
On profite des toasters, avec de la confiture et du beurre (les notres !) délicieux.
Et «Go to the farms ! » Mais quelle direction prendre, où s'arrêter... autant de questions -importante- où nous laissons le hasard décider. En fait, j'ai surtout l'impression que c'est moi qui décide, qui descend discuter avec les agriculteurs croisés sur les bords de la route.... pendant que les autres se papouillent derrière, ou racontent leurs précédentes vacances. Donc je râle. Même s'il ne peuvent pas faire grand chose... au moins qu'ils essayent de trouver des idées, ou d'apercevoir des coins intéressants (arbres fruitiers, petits panneaux, enfin ce qu'on a du mal à voir en conduisant !)
La fin de la matinée est un peu tendue, surtout que nos investigations ne donnent rien. «C'est pas encore la saison» «Vous avez été voir en ville ?» «Non je ne connais pas d'autres fermes qui pourraient être intéressées » Et puis finalement, on obtient une adresse, puis une autre, et encore une.
Les routes sont longues, étroites, et nous hésitons à continuer (alors demi-tour et re demi-tour car c'était la bonne direction). On débouche sur plusieurs grosses exploitations, mais à chaque fois, pas besoin de nous. Est-ce parce qu'on est 4 ? Est-ce à cause de filles dans notre groupe ? A cause de ma chemise jaune ?
On s'arrête pour grignoter près d'un champ de citronniers, on en récolte un peu (principalement par esprit de vengeance, car que faire de 2,5 kg de citrons !) et on arrive , au bout de la route à une ville.
Childers.
C'est le moment idéal pour faire une pause (16h), se payer un vrai sandwiche pour certains – en fait tout le monde sauf moi-, faire les boutiques : gps (qu'on ne trouve pas), câble audio pour brancher un ipod sur l'autoradio (en fait il n'y a pas d'entrée ! ), du Nutella et du gaz.
Marine m'avance 300$, et je paye mes amendes à la poste. praztique, instantané... faut quand même conserver le reçu ! On n'en parle plus, jusqu'à la prochaine fois (je croise les doigts pour que ça n'arrive pas). Juste à la sortie de la ville on trouve une aire de repos, alors on s'installe et je profite des dernier rayons du jour pour réchauffer le restant de pâtes qu'il reste. Je fais connaissance avec un anglais (qui a grandi à Lile, alors on a parlé français) puis je retrouve le groupe de quatre français, et deux pauvres autrichiens, qu'on déjà rejoint mes compagnons, pour boire du goune (sans moi) et faire des jeux marrants. Tous on trouvé du travail en démarchant les fermes directement, et pour ne pas payer d'hébergement, ils dorment ici le soir. Même si il n'y a pas d'électricité, et juste un seul réverbère, c'est vivable. Ensuite je me couche assez tôt en fait, mais fatigué. Surtout de ne pas savoir de quoi demain sera fait.
Idée : demain on ira s'inscrire dans un camping, pour être sur une liste de boulot